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ECOLOGIE: textes

Textes sur cette page, dans l'ordre:

Pourquoi la thèse dite du « Réchauffement climatique » doit être prise au sérieux, malgré les incertitudes scientifiques
Bernard Antoine Rouffaer

Refus de l'initiative sur une taxation écologique des vert'libéraux: une humiliation politique
Bernard Antoine Rouffaer

Quand le nucléaire touche la question des territoires
Tim Vlyers

Sur le gaz de Schiste, à Olivier Bourgeois, camarade du PVL
Bernard Antoine Rouffaer

Pourquoi la thèse dite du « Réchauffement climatique » doit être prise au sérieux, malgré les incertitudes scientifiques

Oui, certaines objections des climato-sceptiques sont intéressantes. Non, le GIEC, et les autres institutions scientifiques, ne sont pas encore parvenus à nous donner une image complète et précise de ce que sera notre avenir. Et c'est bien normal vu la complexité des données à traiter et le caractère récent de la science de la météorologie et du climat. Il n'y a donc pas de certitude sur la question. Mais si l'on cherche à avoir une certitude avant de prendre des précautions, dans quelque domaine que ce soit, on n'en prend jamais.
Les spécialistes du calcul prévisionnel, et des coûts potentiels engendrés, comme les grandes sociétés de réassurance, tel Swiss RE, qui comptent parmi les fleurons du capitalisme, prennent ouvertement en compte dans leurs prévisions et leurs calculs, sans restriction, les effets, généralement négatifs, du réchauffement, et donc du bouleversement, climatique. Pour leurs analystes- et on est là très loin du GIEC... - ignorer ces données conduirait leur entreprise à la faillite. Simplement.
Mais nous sommes ici dans le grand capitalisme international. Ce qui me frappe dans les milieux d'affaires, disons, de niveau moyen...(petit chef d'entreprise, cadre moyen), c'est la réticence à prendre en compte la perspective du réchauffement climatique. Manifestement, cela ne les intéresse pas. Les mesures à prendre modifieraient les données de leurs business. Ce qui les gène, les contraindrait à des investissement dont ils estiment pouvoir se passer, leurs ferait perdre de l'argent. « On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. »
Si le niveau moyen renâcle, le niveau supérieur (entreprises de taille nationale, multinationales), lui, prend tout à fait en compte la problématique du réchauffement climatique et ses conséquences. Il suffit d'assister à quelques assemblées d'actionnaires de sociétés technologiques, industrielles, de réassurance, de grandes banques... pour le constater. Eux s'adaptent à ce qui vient... et en tireront profit. Il faut admettre que leurs directions disposent des moyens de se faire bien conseiller.
Quand on aborde la question des conséquences du bouleversement climatique, on est  obligé de prendre en compte trois faits majeurs et contradictoires (et un 4e , mineur). 1) La majorité de la communauté scientifique penche en faveur de la thèse d'un bouleversement climatique (plus froid ici, plus chaud là, moins humide ici, ...) causé par la modification de la composition de l'atmosphère terrestre. 2) Ces modifications climatiques sont de nature à déstabiliser les États, spécialement asiatiques, qui regroupent des masses humaines considérables et dont une agriculture fragile forme le socle économique. Ces États subiraient le sort de l'empire russe en 1917 et ottoman en 1918, grands formations étatiques ruinées économiquement d'abord, anéantit politiquement ensuite. Nous payons, aujourd'hui encore, le prix de ces deux effondrements. 3) Une minorité de scientifiques n'adhère pas à cette théorie du changement climatique causé par l'augmentation du taux de carbone dans l'atmosphère. 4) Elle est soutenue dans ses convictions par certains milieux économiques dont les intérêts pourraient souffrir de l'adoption de mesures destinées à réduire les émissions de carbone. A mes yeux, les deux premiers éléments pèsent d'un poids plus lourd que le troisième. (Le quatrième est contrebalancé par les milieux économiques qui pourraient bénéficier des mesures destinées à réduire les émissions de carbone.) Ma position est donc, tous soucis pour les ours blancs et la biodiversité mis à part, le fruit d'une pesée d'intérêts.
Bernard Antoine Rouffaer                  13.3.2015


Refus de l'initiative sur une taxation écologique des vert'libéraux: une humiliation politique

Voila donc une idée, qui paraîtra naturelle dans 15 ans, balayée par le peuple. La mollesse de la campagne, menée par une hiérarchie du parti qui, dans les cantons romands, n'y croyait pas, a certainement joué son rôle. Il faut aussi penser que la politique interne au parti visant à éliminer les porteurs d'idées nouvelles au profit des apparatchiks gris et creux n'a pas du favoriser l'entreprise de persuasion...  C'est aussi une nouvelle défaite pour Laurent Seydoux, après le résultat catastrophique des dernières élection genevoises. Mais il est vrai qu'il y est désormais habitué... Espérons qu'il n'y habituera pas le parti lui-même. Les vert'libéraux forment, théoriquement, le second parti écologique du pays.
Bernard Antoine Rouffaer                 9.3.2015

«  Les Suisses n'ont pas pris de gants avec la première initiative populaire du Parti vert'libéral. Ils ont balayé dimanche avec un score quasiment historique (92% de non) le texte visant à remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l'énergie. Aucun canton ne l'a soutenu. Il faut remonter à 1929 pour trouver un moins bon résultat. L'initiative pour l'approvisionnement du pays en blé n'avait alors récolté que 2,7% de «oui».  ...  Partout ailleurs le rejet dépasse les 90%. Ainsi Genève a repoussé l'initiative par 90,1% et Berne par 91,5%. Les adversaires les plus virulents se sont retrouvés en Valais (96,1%), en Appenzell Rhodes-Intérieures (94,9%) et à Fribourg (94,4%). Le refus est aussi très clair dans le canton de Vaud (94,3%) ainsi que dans le Jura et à Neuchâtel (94,1% dans les deux cas). (ats/24 heures) »
http://www.24heures.ch/suisse/taxe-energie-vertliberaux-prend-gifle-magistrale/story/30801210



GREENPEACE et le problème climatique:

"Doris Leuthard doit devenir la sainte patronne du climat!
Communiqué de presse - 23 septembre, 2014

Le sommet de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur le climat s'ouvre aujourd'hui à New York, en présence des dirigeants de plus de 120 pays. La Suisse y sera représentée par la conseillère fédérale Doris Leuthard. L'Alliance climatique a décidé de lui adresser un message fort au moyen d'une pétition soutenue par de nombreuses organisations. Pour pouvoir prétendre contribuer de manière efficace à la justice climatique, la Suisse doit se fixer l'objectif de couvrir entièrement ses besoins énergétiques au moyen de ressources renouvelables d'ici à 2050 et doit également s'engager à l'étranger.
Le sommet de New York est l'évènement international le plus marquant en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques. L'intérêt que les représentants du monde politique, de l'économie et de la société civile portent à cette rencontre démontre bien l'importance considérable de ce sujet brûlant. Aux yeux de l'Alliance climatique, la Suisse a une responsabilité importante dans la lutte globale pour la préservation du climat. L'alliance, qui réunit plus de 50 organisations actives dans le domaine de la protection de l'environnement, de la coopération internationale, de la politique, de la religion et de la lutte syndicale, encourage Doris Leuthard à devenir la sainte patronne du climat.

100% de renouvelables...
"Doris Leuthard a l'étoffe pour devenir la patronne du climat", déclare Patrick Hofstetter, responsable Climat & Energie pour le WWF Suisse. "Elle a une position forte au sein du gouvernement, est appréciée de la population et pratiquement tous les dossiers concernant le climat sont sous sa responsabilité." L'Alliance climatique inaugure donc une pétition l'appelant elle, et ses collègues du Conseil fédéral, à s'engager de manière plus forte pour maîtriser les causes et les conséquences du changement climatique.

Concrètement, le texte de la pétition exige que l'approvisionnement énergétique de la Suisse soit entièrement basé sur des ressources renouvelables d'ici à 2050. D'ici là, le pays se fixera des objectifs intermédiaires contraignants en matière de protection du climat. Pour l'heure, notre pays a tout juste réussi à stabiliser le niveau d'émission de CO2 au niveau de 1990. Au printemps dernier, la Suisse a sciemment ignoré les recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en fixant un objectif de réduction de 20% des émissions de CO2 d'ici à 2020, ce qui est largement insuffisant. "Le monde n'a pas besoin d'un miracle pour sauver le climat, mais il lui faut des saints patrons comme va peut être le devenir Doris Leuthard. C'est en tout cas ce que nous espérons. Seules des mesures ambitieuses pourront nous permettre d'atteindre l'objectif global de maintenir le réchauffement sous les 2°C", déclare Georg Klingler, chargé de campagne Climat pour Greenpeace Suisse.

... et justice climatique
La protection du climat doit dépasser les frontières. La pétition demande donc que la Suisse apporte un soutien financier aux pays en voie de développement. Ceux-ci n'ont qu'une responsabilité limitée dans le réchauffement climatique mais en subissent fortement les conséquences. L'alliance parle dans ce contexte de "justice climatique". Cela signifie que la Suisse a une responsabilité particulière, en raison de sa puissance économique et de ses ressources politiques. "Les riches pays industrialisés ont contribué de manière significative au changement climatique. Mais ce sont essentiellement les pays les plus pauvres qui en subissent les conséquences", déclare Jürg Staudenmann, responsable Environnement & Climat pour Alliance Sud. (Communauté de travail pour la politique de développement de Swissaid, Action de carême, Pain pour le prochain, Helvetas, Caritas et Eper)

Étapes importantes jusqu'à la conférence de Paris
Au regard des effets déjà visibles du changement climatique, on ne peut plus se permettre de perdre du temps. Le Conseil fédéral devrait présenter en novembre ses objectifs préliminaires en matière de politique climatique d'ici à 2030. Ce sera l'occasion d'apporter les premières garanties sur le niveau d'ambition du gouvernement. Les états ont jusqu'à fin mars 2015 pour communiquer leurs objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 à l'ONU. En décembre 2015, un accord mondial devrait être conclu lors de la conférence de Paris. On saura alors si le climat bénéficie de la protection d'une sainte patronne au sein du Conseil fédéral."

Contacts médias
Patrick Hofstetter, responsable Climat & Energie, WWF Suisse, 076 305 67 37
Georg Klingler, chargé de campagne Climat, Greenpeace Suisse,079 785 07 38
Jürg Staudenmann, responsable Environnement & Climat, Alliance Sud 031 390 93 32

Suisse francophone
Mathias Schlegel, porte-parole Climat & Energie, Greenpeace Suisse,022 907 72


Commentaire de Greenpeace sur l'empoisonnement des abeilles
Communiqué de presse - 22 mai, 2014

"En l’espace de quelques jours seulement, 172 colonies d'abeilles ont été empoisonnées en Emmental. Les tests des autorités démontrent la présence de pesticides qui pourraient être à l’origine de ce désastre. En effet, on a retrouvé un cocktail de pesticides dans les échantillons testés, dont l’insecticide Imidacloprid qui est extrêmement nocif pour les abeilles. Le cas actuel d'empoisonnement des abeilles dans le canton de Berne montre une fois de plus qu'il est urgent de réduire l’utilisation de pesticides dans l'agriculture suisse afin de préserver les butineuses et autres pollinisateurs. Greenpeace salue l'annonce faite aujourd'hui par le Conseil fédéral de lancer l’élaboration d’un plan d'action pour réduire les pesticides., L'organisation souligne toutefois qu’il est urgent d’interdire immédiatement les pesticides les plus nocifs pour les abeilles. En effet, ces dernières ne doivent pas devenir les victimes des lenteurs administratives".

Marianne Künzle, chargée de campagne Agriculture, Greenpeace Suisse.
http://www.greenpeace.org/switzerland/fr/notre-sujet/medias/communiques/agriculture/empoisonnement-abeilles-emmental/


Quand le nucléaire touche la question des territoires

Ordinairement, la question nucléaire intéresse la technique. Soit la mécanique, la  
physique des fluides, celle des  matériaux radioactifs, la sidérurgie de pointe, la  
production et le contrôle de l'électricité, ...etc Elle concerne aussi la politique,  
l'idéologie, les techniques de manipulation des masses, la psychologie, l'esthétique, ,,,  
Mais pas la géographie. Après Tchernobyl et Fukushima, la géographie doit manifestement  entrer en ligne de compte. Pourquoi? Parce que l'énergie nucléaire, quand elle dérape, contamine de telles étendue de territoire, qu'elle intéresse tous les aspects liés à la géographie. Par exemple: considérant qu'un accident nucléaire majeur stérilise une zone de 40km de rayon, qu'un semblable accident étant survenu  au Japon - pays jouissant d'une forte réputation en matière de sécurité -, que, donc, il peut survenir n'importe où, ce type d'énergie doit être réservé aux pays vastes, des pays pouvant se passer d'une province ou de deux. La Russie, la Chine, l'Ukraine, les USA, font partie de la liste. La France dans une moindre mesure. Quoiqu'elle puisse aussi se passer de l'un de ses départements.
Le cas français permet de passer à la dimension politique du problème. Ce pays abrite une cinquantaine de réacteurs. Le régime des vents poussera vers l'est un éventuel nuage de particules radioactives. Donc vers des pays petits, densément peuplés, ayant souvent renoncé au nucléaire, tel la Belgique, l'Allemagne, le Luxembourg, la Suisse. Quelles pourraient être les retombées politiques, stratégiques, de la stérilisation d'une partie des territoires de ces pays par une contamination venue de France? Une demande de réparation territorial? Une cession de territoires? Un conflit? Qui payera la note astronomique d'un tel accident nucléaire?

Tim Vlyers        1.6.2014

Sur le gaz de Schiste, à Olivier Bourgeois, camarade du PVL

Olivier, concernant le pouvoir que le gaz de schiste donne aux USA sur le marché pétrolier, je dois te le dire: On n'achète pas de gaz de schiste aux USA  parce qu'ils ne l'exportent pas. Les installations permettant de le liquéfier ne sont pas construites, et si cela devait être, la destination de ce gaz serait l'Asie, où le prix du gaz liquéfié est le plus élevé du marché. Pour ce qui est de l'affirmation selon laquelle il vaut mieux consommer du gaz de schiste américain  que du gaz russe ou qatari, il faut préciser ceci. Le gaz importé en Suisse provient de gisements « conventionnels », (type Lacq, ou Qatar) (de Norvège, UE, Russie), qui ne provoquent – outre l'émission de co2 et autre pollutions aériennes – pas de dégâts environnementaux comparables à ceux causés par l'industrie du gaz de schiste. Les consommateurs suisses ne sont donc en aucun cas coupables des errements destructeurs de l'industrie gazière aux USA. Quant aux techniques « propres » d'exploitation du gaz de schiste, elles ne sont aucunement certifiées, étant trop récentes. Les combinés chimiques mis au point par Halliburton pour provoquer la fissuration des roches et la remontée du gaz, constitués d'éléments acceptables dans l'industrie alimentaire (dont on connaît la bonne influence sur la santé humaine...), impliquent néanmoins l'injection de fortes doses dans les sous-sols. De plus, nul ne sait comment les sols réagiront après avoir été durablement ébranlés par les procédés de fissuration. Le sous-sol est en effet riche en éléments chimiques naturels toxiques que sa stabilité contenait. Une fois celui-ci fragmenté...   Le directeur d'Holdigaz, notre lobbyiste pro-gaz invité à l'université d'automne des Vert'libéraux à l'initiative d'Isabelle Chevalley, a avancé un certain nombre d'affirmations qui méritent d'être étudiées de prés. Je vais essayer de t'apporter quelques précisions. Si l'Allemagne importe du charbon américain, c'est simplement qu'il est de meilleure qualité et moins cher que le sien (lignite).
Le bas coût du gaz aux USA (3$ le MMBTU, contre 14 $ en Asie) a effectivement permis de relocaliser des industries délocalisées dans les années 90-2000. C'est le cas dans le secteur chimique et para-gazier. C'est dans ces secteurs que se trouve l' "avantage compétitif", lié au gaz de schiste, des USA. Ce n'est donc pas toute l'industrie, ni toute l'économie qui en bénéficie.
L'activité désordonnée des extracteurs de gaz aux USA a provoqué une surproduction et une chute des cours sur le marché. Les actions des entreprises productrices se sont ensuite, elles aussi, effondrées. Il est donc très difficile de gagner de l'argent, dans ce domaine. A tel point que les spécialiste du secteur, à la recherche de bons placements, pointent plutôt les entreprises qui exploitent des méthaniers, posent des pipelines ou... nettoient les dégâts causés par l'industrie extractive. De grands compagnies pétrolières, comme Shell ou BP, se sont retirées du secteur du gaz de schiste US, estimant ne pas pouvoir rentabiliser leurs investissements. Quant à Exxon Mobile, ou Total, elle enregistrent des pertes importantes. Le gaz de schiste n'est donc pas l'Eldorado annoncé.

Bernard Antoine Rouffaer             9.11.13   
"British Thermal Unit (BTU), MBTU, MMBTU
A standard unit of measurement used to denote both the amount of heat energy in fuels and the ability of appliances and air conditioning systems to produce heating or cooling. A BTU is the amount of heat required to increase the temperature of a pint of water (which weighs exactly 16 ounces) by one degree Fahrenheit. Since BTUs are measurements of energy consumption, they can be converted directly to kilowatt-hours (3412 BTUs = 1 kWh) or joules (1 BTU = 1,055.06 joules). A wooden kitchen match produce approximately 1 BTU, and air conditioners for household use typically produce between 5,000 and 15,000 BTU."
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