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ECONOMIE: textes

Brexit : festival !

Quelles émotions ! Quelle peur ! Quel effondrement !!  La Grande-Bretagne prend le large ! Un monde s'écroule. L'Union européenne n'est pas immortelle ?! Quelque chose existe sur le continent européen en dehors de Bruxelles ?!  Ce lundi 27 juin fut une journée imprévue, inimaginable, impossible. Elle ne pouvait pas être. Elle fut.   Catastrophe !
Et panique.

Dans le tourbillon de craintes, de ressentiments, d'affolement, de désespoir qui obscurcit cette journée, les idées les plus folles firent leur apparition. Un colosse venait de tomber à terre, et dans le nuage de poussière soulevé par sa masse semblait apparaître mille dangers. Que n'a-t-on pu lire, alors, sur les réseaux sociaux : les émigrés menacés physiquement, la faillite guettant la City, le royaume de Grande-Bretagne démembré et comme anéantit, une avalanche de règlements et de traités juridiques caducs ensevelissant l'administration britannique, les jeunes anglais condamnés à fuir leur île, cette vieille monarchie expulsée du concert  européen et reléguée parmi les États va-nu-pieds...  
Contribuons à remettre l'île au milieu de la Mer du Nord. Certes, les Britanniques vont se retirer de l'Union européenne. Peut être n'est-elle pas parfaite... Mais la réalité des îles britanniques demeure. Elles contrôlent les approches de la Mer du Nord, fait qui irrita beaucoup, en leur temps, une brochette d'amiraux allemands, français, néerlandais et danois. Elles abritent une population qui, sitôt perdu l'Aquitaine des Plantagenêts, se lança vers la haute mer pour y créer deux empires successifs, et marquer le monde de son emprunte. Une population habile au commerce, industrieuse, tenace, inventive, qui a contribué à placer la civilisation occidentale là où elle est. Ce sont des indices qui devraient inciter à penser que la Grande-Bretagne, même hors de l'UE, n'en a pas fini avec l'Histoire.
Londres détient un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, siège gagné de haute lutte pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle possède l'arme nucléaire. Ses armées comptent parmi les mieux équipées, expérimentées et entraînées du monde. Ses fastes militaires rappellent sa séculaire capacité de combat. Quel est l'allié militaire de prédilection de la France ? La vertueuse Allemagne ? L'Espagne méritante ? La nationaliste Pologne ? Le riche Luxembourg ? Non : son ennemie de Waterloo et de Trafalgar. Il est des leçons qui ne s'oublient pas. La Grande Bretagne, ce n'est plus l'UE, mais ce n'est pas rien.  
Mais le commerce avec la zone UE, les affaires ? Quel sort pour les citoyens britanniques une fois sorti de leurs frontières ? Croit-on que les Suisses, ou les Norvégiens, tous hors de l'UE, restent pelotonnés sur leurs territoires respectifs, à l'écart de la riche Europe ? Londres, comme Paris, Vienne, Hambourg, Amsterdam, Saint-Pétersbourg, ... sont des villes cosmopolites depuis des siècles. Des familles britanniques sont actives dans le commerce du Porto, du Malaga et du Marsala depuis le 18e siècle. Des colonies de marchands anglais sont installées dans tous les ports du monde depuis des centaines d'années... La seule chose que les étudiants britanniques vont perdre, c'est le fameux, l'inoubliable, l'incontournable, l'exceptionnel, le mémorable ERASMUS (qui permet de faire la fête à Barcelone en limitant les frais).
Et les accords, et les traités, et les lois de l'UE, mises en application en Grande- Bretagne ? Que va-il rester de l'édifice juridique britannique quand le retrait de l'Union sera devenu effectif ? Retour aux Dark Ages ? Pour les 80 000 pages de lois communautaires, il s'agit d'un faux problème: depuis leur acceptation par le Parlement, ce sont des lois britanniques. Pour les accords commerciaux, aux gens de Londres - une "nation de boutiquiers", disait Napoléon – il vaut mieux faire confiance... Si même la très petite Suisse a réussi à signer un accord de libre-échange avec l'énorme Chine, l'exploit doit être à la portée de ses négociateurs.
Et l'intégrité de la Grande-Bretagne ? Et l’Écosse, et l'Ulster qui veulent s'en aller ? Un rêve éveillé... Pour que le pays se dissolve, il faudrait que l'Irlande du Nord, protestante, se rattache à la République d'Irlande, catholique... Ce serait, alors, une forme de miracle... Le premier de la Commission européenne, déjà presque canonisée. Et pour ce qui est de l’Écosse, l'indépendance conduirait à briser des liens multiséculaires avec l'Angleterre, ce qui serait aussi gênant que de rompre ceux établis avec l'UE... Cela ranimerait l'antagonisme ancien entre les deux nations, ce qui le serait aussi. En outre, le processus serait long, de même que celui conduisant à une re-entrée dans l'UE. Or l'émotion causée par le Brexit est passagère...
Bref, je ne vois pas de grandes catastrophes à l'horizon. Pour personne. ... Ah ! Si : une grande humiliation pour Bruxelles. Les plus grands orgueils sont ceux qui souffrent le plus.

Bernard Antoine Rouffaer                    30.6.2016  

La suprématie du dollar américain malgré la baisse du prix du pétrole

Remontera? Remontera pas? Remontera quand? Et s’il ne remontait pas?…
Chacun y va de ses graphiques plus complexes les uns que les autres pour expliquer et prévoir l’évolution du prix du pétrole….

Essayons de voir les choses de manière pragmatique et simplifiée mais en introduisant la complexité nouvelle des données d’un monde muté.
La mutation radicale du Système fait que les raisonnements qui étaient autrefois valables ne le sont plus aujourd’hui ou le sont moins.
Voilà notre hypothèse. L’Espace socio-économique est plombée et empêchera le prix du pétrole de remonter à son tour.

Le dollar américain installe confortablement sa suprématie en trônant sur les actifs de la planète. Il a diversifié son assise. Le poids du pétrole y est relativisé par l’accaparement via la globalisation  des richesses mondiales.

Le dollar américain n’a plus besoin d’un prix élevé du pétrole.

Par ailleurs,le prix du pétrole doit descendre au niveau où les gens pourraient continuer de le consommer.

Voici quelques réflexions sur cette hypothèse:

A. Epuisement du pouvoir d’achat
La vaste majorité des citoyens des pays aussi bien riches que pauvres voit ses ressources économiques et financières laminées.
Voici quelques raisons non exhaustives:

La destruction massive des emplois a saboté l’assise économique des foyers en Occident. Aucune perspective de recréation d’emplois ne semble poindre le bout de son nez. Pire, une propagande massive menée tambour battant par les médias mainstream nous vante les mérites de robots si performants pour des sommes défiant toute concurrence. La destruction d’emplois va se poursuivre et même s’accélérer. C’est une promesse!

 Le consommateur occidental est sollicité à tout bout de champ pour des impôts directs ou indirects, pour assumer les pertes du casino mondial, pour financer des guerres dont il ne veut pas, pour des dettes publiques dont les bases sont parfaitement illégitimes, etc.

 Les Etats ont été vidés de leur substance par une privatisation massive visible telle que cela se déroule en Grèce ou invisible à l’image de la Suisse. Cela signifie que les revenus publics sont sabrés au profit d’entités publiques devenues privées. Les caisses ont été vidées des revenus, mais aussi du patrimoine qui générait les revenus…

Le financement des arrivées massives de personnes depuis plusieurs années sans ressources est -au-delà de toute polémique de diversion- un consommateur d’importants volumes financiers.

L’importation du chômage grâce à la création d’un espace unique de prestations sociales affaiblit à n’en pas douter les prestations sociales pour l’ensemble des populations. Il s’agit là d’une dilution des réserves payées par la population active. Elle ne les retrouvera plus en cas de besoin. Voilà une précarisation supplémentaire.

Le contrat de travail à 0 heure, invention anglo-saxonne est une usine à créer des travailleurs pauvres et même SDF!

B. Les entreprises de proximité handicapées par l’ouverture des marchés et la libre-circulation des personnes:
Les entreprises de proximité ont vu aussi leur pouvoir d’achat s’effondrer avec l’ouverture des marchés publics à des entreprises qui bénéficient d’endettement à taux négatifs et de travailleurs à bas-coûts.
Les entreprises locales qui paient leurs impôts sur place sont disqualifiées par des entités venues d’ailleurs qui bénéficient souvent d’optimisation et de montages fiscaux qui finissent par les exonérer des impôts locaux…

Tout ce qui précède ne sont que quelques éléments qui participent à l’assèchement des rentrées d’argent public, de la création d’emplois et de la confiscation de l’argent des prestations sociales financées pourtant par l’argent personnel…

Du coup, la charge du financement de ce qui reste des infrastructures doit être financée par les mêmes, à savoir les citoyens et les entreprises locales qui sont les clients captifs du fisc…

Il y a fort à parier que la charge fiscale, confiscation  de l’épargne, recapitalisation de banques centrales, etc vont continuer d’augmenter dans les prochaines années appauvrissant toujours plus les populations.

C. Quid de l’inflation liée aux différents Qantitative Easing (QE)?
Reste la question de l’inflation qui aurait pu être générée par les multiples  QE. Nous n’y croyons pas sur ce blog. Notre thèse étant que ce qui est appelée « création monétaire centrale » est une ponction provisoire ou définitive de la masse monétaire en circulation sur le trafic de paiement.

De plus le circuit financier sur lequel circule les trillions de la haute finance internationale est clairement séparée de l’économie réelle du monde réel (cf notre article sur le double-circuit financier).
Dans cette hypothèse, seules les banques commerciales créent de la monnaie basée sur des dettes. Cela garantit le maintien de la spirale de la déflation…

D. Le dollar américain est le grand gagnant.
La financiarisation de la planète et la détention de l’essentiel des actifs et des créances par les firmes financières transnationales américaines et ses alliés font que le dollar américain donné récemment pour mort est en train de devenir la monnaie de réserve! Plus besoin du seul pétrodollar pour dominer…
Une des preuves disponibles est la parité du dollar avec le franc suisse et celle en cours de réalisation avec l’euro.
Bref, comme la récession globalisée semble bien installée, que le monde est appauvri et qu’il faut permettre aux habitants  de la planète de continuer de consommer, il faut baisser les coûts de production pour réduire les prix de vente.

TOUS les prix vont continuer de baisser y compris celui du pétrole! Dans ce contexte le bradage du pétrole par Daëch est très utile…

Liliane Held-Khawam         24.12.2015

A la suite de l'article de Gerald Fillion: « Vous avez dit… récession mondiale? »
Gerald Fillion              Lundi 9 novembre 2015
http://blogues.radio-canada.ca/geraldfillion/2015/11/09/vous-avez-dit-recession-mondiale/


« Emploi des seniors : pourquoi les entreprises sont réticentes à les employer »

On constate plusieurs phénomènes quant au maintien et le retour à l'emploi des seniors.
Premièrement, le coût salarial. Bien sûr, une personne avec de nombreuses années d'expérience dispose d'un salaire plus élevé qu'un junior ou un middle. Mais, contrairement aux idées reçues, ce n'est pas le salaire qui pose problème, ce sont les charges, et particulièrement la LPP. (Loi sur la Prévoyance Professionnelle, capitalisation obligatoire en vue de la retraite).  En effet, cette dernière charge particulièrement les cotisations des seniors (7% du salaire coordonné pour les 25-35, 18% pour les 55-65). Or, autant cette différence de taux était compréhensible lorsque la LPP a été mise en place pour permettre aux plus anciens de rattraper le retard de cotisation, autant ce taux progressif n'a plus raison d'être de nos jours. Depuis l'application de la LPP en 1985, les plus anciens sont partis profiter de leurs rentes. L'une des solutions serait de proposer un taux unique, ce qui permettrait de réduire le coût des seniors et surtout la différence entre juniors et seniors sur ce point.
En deuxième, et on revient au problème de formation, de nombreux seniors n'ont pu suivre des formations leur permettant de rester à jour ou de se reconvertir. Là-dessus, malgré une offre de formation pléthorique s'offrant à l'employé, le coût de celles-ci restent un obstacle pour les plus petits salaires. Il y a un travail à faire. Dans la convention collective du travail intérimaire, il existe dorénavant un crédit formation. Il serait intéressant de l'étendre. D'autant plus que les entreprises deviennent frileuses lorsqu'il s'agit d'engager une personne (mais cela ne touche pas que les seniors) qui est restée plus de 8-10 ans dans la même entreprise. Ceci, car la peur du formatage et la difficulté à s'adapter à un nouvel environnement sont présentes. Ces deux points peuvent être réduit par cette formation permanente.
Enfin, troisième point, et je m’arrêterais là-dessus , les entreprises sous-estiment la perte de connaissance qu'engendre le départ d'un senior. Il y a un gros travail de prise de conscience à faire.

Stephane Bruneau               25.8.2015

Quelle voie pour la Grèce ?

Le pays des Hellènes se trouve à la croisée des chemins. Résultat d'une politique hésitante entre attraction européenne, ambitions balkaniques et commerce outre-mer, la Grèce se trouve maintenant devant une alternative difficile. Qu'elle que soit la décision prise par son élite politique, les conséquences seront lourdes et engageront l'avenir du pays.
Ou elle demeure dans le sein de la zone euro, ses citoyens bénéficient d'une monnaie internationale forte, ses importations sont facilitées, ses exportations et son offre touristique restent trop coûteuses, elle continue à recevoir des prêts de ses partenaires européens, ainsi qu'une aide technique et financière de la Banque Centrale Européenne. Ou elle quitte la zone euro, sa nouvelle monnaie - la drachme -, se dévalue, ses exportations et son offre touristique deviennent compétitives, les importations deviennent difficiles, un contrôle des capitaux – avec allocations préférentielles des devises fortes aux importations essentielles sous l'égide de la Banque Centrale de Grèce - devient nécessaire.
Dans le premier cas, les secteurs économiques vivant des importations sont gagnants, le secteur touristique continue d'être concurrencé par la Turquie voisine, ses industries manufacturières et son agriculture continuent de dépérir, sa jeunesse qualifiée quitte le pays pour chercher du travail dans le nord de l'Europe. Dans le second, les industries et l'agriculture renaissent - le marché intérieur grec cherchant des substituts aux importations -, le tourisme baisse ses prix – et fournit une part importante des entrées de devises fortes -, les importations de biens non-nécessaires disparaissent, entraînant la disparition du secteur économique qui en vivait, les activités économiques liées à l'armement maritime renforcent leur compétitivité internationale.
Rester dans l'Europe, devenir ce que la Floride est au sein des USA, et voir sa jeunesse quitter le pays dans un cas ; connaître une période économique difficile, reconstruire une économie productive, conserver sa jeunesse, dans un autre.
La Grèce est à la croisée des chemins.

Bernard Antoine Rouffaer                   27.7.2015

Lettre ouverte d’un patron de PME: le système bancaire suisse est en train de tuer l’économie réelle.
Par Blaise Rossellat

Bonjour à vous,

Les règles de la FINMA (1) (Autorités de surveillance des marchés financiers en Suisse) ont été tellement durcies que l'accès à largent à 0% nest plus possible pour le citoyen lambda. La solution à ce problème est le financement participatif via des sociétés de capitaux (SA, Sàrl et coopératives).
La FINMA est tout simplement en train de tuer les banques suisses au profit des banques anglo-saxonnes, il faut en être conscient. J'en veux pour preuve que le directeur nommé à la tête de cette institution sappelle Mark Branson et est citoyen britannique...  Ceci explique donc cela.
La bilan de la BNS a été multiplié par cinq depuis 2009& Ceci équivaut pour ceux qui n'en seraient pas conscient à de la création monétaire à partir de rien!

L’escroquerie la plus massive et on n’en parle moins, c’est la création de fausse monnaie scripturale ex-nihilo par les banques commerciales privées basées en Suisse. Elle est trois plus élevée que celle de la BNS!!!!
Et les banques nous font croire quil ny a plus d'argent à prêter à l'économie réelle.Il est bien entendu plus rentable pour elles de faire de l'argent avec de l'argent. C'est un véritable scandale!
En tant que chef dentreprise actif dans l'autonomie énergétique des bâtiments, je suis personnellement touché par la restriction de l'accès à l'argent gratuit qui est bloqué par la BNS et l'autorégulation des banques commerciales privées par peur d'une bulle immobilière causée par cet afflux massif de capitaux qui fait monter les prix de l'immobilier...
L'innovation disruptive que je propose aux propriétaires dimmeubles ou promoteurs immobiliers s'autofinance par l'économie réalisée par la non-consommation d'énergies fossiles!  Mais les banques ne comprennent pas cet avantage stratégique pour la Suisse et ne le financent pas...
Nous devons créer un collectif pour rendre accessible au citoyen lambda cette création monétaire qui est réservée uniquement aux banques qui ont le pouvoir de ne financer que les projets qui ne vont pas à l'encontre de leurs intérêts propres!

Les banques, la BNS, la FINMA sont tout simplement en train de tuer l’économie réelle.
Le silence du Conseil fédéral est tout aussi insoutenable. Ces acteurs de la finance suisse créent ainsi les conditions pour une récession massive de l’économie suisse comme en 1933 lors de la création du WIR (Système de monnaie complémentaire)…
Nous ne pouvons je pense plus attendre pour faire remarquer à la BNS, mais aussi au Conseil Fédéral, cet état de fait!!!

Si on n’apprend rien de l’Histoire, on est condamné à la revivre deux fois!
Je vous remercie de m'avoir lu et avoir compris le point de vue de la multitude de petits patrons de PME touchés de plein fouet et de manière concrète par cette escroquerie massive des banques commerciales privées.

Bien à vous.

Blaise Rossellat, patron de Starlac Energy SA

Note: La société Starlac Energy SA développe des concepts énergétiques jusqu’à 100% renouvelables dans le but de se libérer de la dépendance des énergies fossiles.




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